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L’ECOUTE

Pendant l’été nous allons continuer de profiter de cette opportunité fournie par la vidéo-conférence pour nous réunir une fois par semaine, mais il y a d’autres choses que nous pouvons apprendre grâce à cette façon de communiquer.

 

La première chose que nous remarquons pendant les vidéo-conférences, c’est le fait qu’une seule personne peut parler à la fois. Il n’est pas possible d’entendre plus d’une voix, et il faut bien écouter afin de comprendre ce que la personne est en train de dire. C’est une formation à l’écoute, jusqu’à la fin du discours et sans l’interrompre.

Une autre caractéristique que nous remarquons, c’est le décalage du son. Il faut non seulement attendre la fin d’un discours avant de parler, mais quelques instants de plus, afin que les dernières paroles parviennent aux oreilles de tous ceux qui écoutent. On s’habitue au silence, et on devient plus à l’aise avec ça peut-être, que pendant les cultes et les réunions en présence physique.

En plus de l’écoute bien attentive, et l’appréciation du silence, on apprend la patience. Lors des Lectio Divina, nous attendons les réflexions de chacun, nous prenons le temps pour que les pensées puissent se formuler en paroles. À la fin nous disons ensemble le Notre Père, et il faut le dire lentement, il faut attendre que chacun ait fini la phrase avant de commencer la suivante, il faut attendre avant de parler.

 

Il me semble que cette formation à l’écoute, la compréhension des aspects pratiques de l’écoute, et la reconnaissance de l’effort nécessaire pour bien entendre ce qu’un autre essaie de dire, est une formation qui devrait affecter toutes nos relations.

 

Abigaïl Crofts, présidente du CP

RAPPORT MORAL POUR L'A.G. « UNE EGLISE POUR SEMER »

Nous aurions aimé pour ce journal pouvoir vous donner le compte-rendu de l'assemblée générale, présenter les conseillers nouvellement élus, développer nos réflexions immobilières validées par les membres de l'église locale...

Mais les conditions particulières de cette année ayant repoussé notre AG au 5 juillet, nous développerons son compte-rendu plus tard. Voici le rapport moral que nous allons présenter, comme fondements et synthèse de la mission de notre conseil presbytéral.

 

 

Parabole du semeur (Marc 4 : 1-9)

1De nouveau, Jésus se mit à enseigner au bord de la mer. Une foule se rassemble près de lui, si nombreuse qu’il monte s’asseoir dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre face à la mer. 

2Et il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles. Il leur disait dans son enseignement : 

3« Ecoutez. Voici que le semeur est sorti pour semer. 

4Or, comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ont tout mangé. 

5Il en est aussi tombé dans un endroit pierreux, où il n’y avait pas beaucoup de terre ; il a aussitôt levé parce qu’il n’avait pas de terre en profondeur ; 

6quand le soleil fut monté, il a été brûlé et, faute de racines, il a séché. 

7Il en est aussi tombé dans les épines ; les épines ont monté, elles l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. 

8D’autres grains sont tombés dans la bonne terre et, montant et se développant, ils donnaient du fruit, et ils ont rapporté trente pour un, soixante pour un, cent pour un. » 

9Et Jésus disait : « Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

 

Notre première réaction lorsque nous entendons ces paroles de l'Évangile de Marc est de nous poser la question : ‘Qui suis-je ?

‘Qui suis-je dans cette histoire ?’

Suis-je ‘au bord du chemin’, où les oiseaux mangent tout ?

Suis-je ‘le roc’, où le grain sèche faute de racines ?

Suis-je ‘au milieu des épines’, où le grain pousse, mais est étouffé ?           

Où suis-je ‘la bonne terre,’ où le grain pousse et donne du fruit, cent pour un?’

Mais le message de cette parabole ne porte pas tant sur qui nous sommes que sur ce que fait Jésus.

 

‘Le semeur est sorti pour semer’.

Le semeur, Jésus, sortit pour semer les graines de l'amour ; l'amour de Dieu.

Un amour qui ne connaît pas d'exceptions, un amour qui n’a pas de conditions, un amour qui est là pour chacun de nous, tels que nous sommes.

Dieu ne nous aime pas afin que nous l’aimions, il nous aime afin que nous partagions cet amour en aimant les autres. L’amour gardé pour nous-mêmes est un amour tragique et perdu.

Jésus n’a pas gardé l’amour de son Père pour lui-même, il a semé les graines de cet amour partout.

Il n’a pas regardé la terre avant de semer pour savoir que pourrait être la moisson. Il n’a pas calculé la moisson des terres différentes avant de semer.

Il savait que peut-être il n’allait pas savoir quelle récolte serait produite.

Mais il a semé les grains de l’amour partout.

Cette idée de semer sans penser à la moisson nous semble étrange aujourd’hui.

Notre société ne nous encourage pas à donner sans savoir ce que nous allons recevoir en retour. C’est de la folie ! Pourquoi dépenser du temps, de l'énergie, de l’émotion, sans savoir si nous allons être récompensés ; sans savoir si ce que nous semons va produire des fruits ?

Mais Jésus a semé.

 

Comment semons-nous l’amour de Dieu en tant que paroisse de l’Église Protestante, l’Église dont Jésus est Seigneur ? C’est clair que nous ne semons parmi les grandes foules, sauf une ou deux fois au cours de l’année. Nous, nous semons parmi les petits groupes.

Il y a des cultes réguliers en trois endroits.

Il y a les Haltes Spirituelles à Chamonix, qui attirent les gens qui n’assistent jamais aux cultes.

Il y a le repas qui suit un culte par mois à Cluses, où nous prenons le temps de se connaître.

Il y a quatre études bibliques, à Chamonix, à Megève, à Cluses, et à Bonneville, qui rassemblent les Protestants et les Catholiques.

Il y a les ‘lectio divina’, désormais en vidéo-conférence ; l’opportunité de réunir notre communauté dispersée.

Il y a les repas partagés avec les bénéficiaires et les bénévoles de l’Épicerie Sociale à Noël et à Pâques.

Il y a le potager derrière le Temple, lié à l’Épicerie Sociale ; une autre opportunité de rencontre.

Il y a ‘Mums and Tots’, une fois par semaine, où les parents et les nounous sont accueillis au presbytère de Chamonix pour se rencontrer, pour discuter, pour se soutenir mutuellement.

Il y a la conversation en français pour les anglophones qui n’arrivent pas trouver des opportunités à parler.

Il y a l’accueil des Musulmans qui n’arrivent pas trouver une salle pour se réunir.

Il y a l’accueil des chœurs et des musiciens au Temple de Chamonix, pour répéter et animer les concerts. Le dimanche du 21 juin, la Fête de Musique, Romain nous a préparé un culte musical, assisté par petits et grands.

 

Parfois, nous avons une idée des fruits des grains que nous semons. Nous savons que quelque chose dit ou fait a affecté un autre. Nous savons que les visiteurs sont souvent impressionnés par une activité ou une autre, et qu’ils vont essayer de faire quelque chose de similaire chez eux.

Plus souvent cependant, nous ne savons pas si les graines d’amour que nous avons semées vont produire du fruit. Mais comme Jésus, nous continuons à prier, nous continuons à travailler, et nous continuons à semer.

‘Ne jugez pas le jour par ce que vous avez récolté, mais par ce que vous avez semé.’

 

Abigaïl Crofts

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