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L’ATTENTE

 

Dans sa prédication du culte des Rameaux, qui a eu lieu en visio-conférence le 5 avril, Romain Gavache a parlé du comportement de Jésus pendant son arrivée à Jérusalem. Contrairement à la foule, qui criait et célébrait l’arrivée de cet homme dont ils avaient beaucoup entendu parler, Jésus restait calme.

‘Pas un regard, pas une parole, pas un geste. Jésus est bien le seul à ne pas prendre un bain de foule, peut-être le seul à ne pas se rendre compte que tous ces honneurs sont pour lui comme sont pour lui toutes ces palmes qui s’agitent dans l’air.’

Romain a continué :

‘Nous parlons souvent d’arrivée triomphale de Jésus alors que l’Evangile de Jean n’insiste pas tant que ça sur ce «  triomphe  », pour lui ce qui est important, ce n’est pas l’histoire de l’âne, des habits et des branches d’arbre posés sur la route, non, ce qui est important c’est la direction dans laquelle Jésus regarde, vers cette semaine qui s’annonce.’

 

À partir de ce moment-là, la vie de Jésus a changé. Jusqu’à là il a été très actif ; il a voyagé de ville en ville, il a guéri les maladies, il a parlé aux foules. Il a discuté avec les pharisiens et les disciples, il a raconté de nombreuses paraboles, il a expliqué les raisons de ses actions. Il n’a pas cessé d’enseigner, de parler de son Père, de montrer l’amour de son Père à tous ceux qu’il a rencontré.

Maintenant, ça change. Lorsqu’il est arrivé à Jérusalem, et particulièrement après son arrestation, il est devenu passif : il a accepté et permis ce qui s'est arrivé et ce que les autres ont fait, sans réaction ni résistance actives. Il n’a pas essayé de résister à son arrestation, ni de défendre son innocence, et quand ‘Les grands-prêtres multipliaient les accusations contre Jésus’ et ‘Pilate l'interrogea de nouveau’ .... ‘Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate était étonné.’ (Marc 15: 3-5)

Jésus attendait, peut-être inquiet, mais calme, tranquille, patient.

 

Il y a quelques semaines, nos vies ont changé. Jusqu’au confinement nous aussi étions souvent très actifs. Avec les moyens de communication instantanés, nous courions ici et là, voulant toujours être en train de faire quelque chose, en train de produire quelque chose, en train d’organiser nos vies pour les mois et les années à venir.

Mais maintenant il faut que la plupart de nous devenions passifs. Nous ne pouvons plus courir ici et là, nous ne pouvons plus travailler comme avant, nous ne pouvons plus organiser les activités de l’avenir. Nous ne savons pas ce qui va arriver et quand, nous ne savons pas quand nous pourrons nous réunir avec les autres, discuter avec les autres, manger avec les autres. Nous ne savons pas quand nous aurons le droit de voyager et de revoir nos proches, et c’est dur de ne pas savoir. Aujourd’hui nous n’aimons pas attendre, nous n’aimons pas être patient, nous n’aimons pas ne pas savoir.

 

Pendant ce temps de confinement, est-ce que c’est le moment de suivre Jésus dans sa Passion ?

Malgré notre inquiétude, pouvons-nous rester calme, tranquille, patient ?

Pouvons-nous avoir confiance en Dieu pour l’avenir, n’importe ce qu’il arrive ?

Abigaïl Crofts, présidente du CP

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